mercredi 4 février 2015

Autoroute Est-Ouest : Le péage à partir de janvier 2016
par El-Houari Dilmi
« Des efforts importants sont consentis par l'Etat pour améliorer l'état général du réseau routier national, entre routes nationales, chemins de wilaya et chemins vicinaux», a indiqué hier, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, le directeur général des routes, au ministère des Travaux publics, M. Med Mahieddine.

A la question de savoir pourquoi une grande partie du réseau routier urbain, qui s'étend sur plus de 120.000 kilomètres, est dégradée, l'invité de la radio a expliqué «qu'un diagnostic sur l'état général des routes est en train d'être effectué, rappelant que trente mille kilomètres sont des routes nationales, dont la maintenance relève des prérogatives du ministère de l'Habitat, contre 24.000 à la charge des wilayas et plus de 63.000 kilomètres de chemins communaux, à la charge des collectivités locales», a-t-il indiqué.

Reconnaissant qu'une bonne partie du réseau de voirie urbaine est dégradée, «pour différentes raisons», a-t-il souligné, le DG des routes au ministère des Travaux publics a expliqué que des «concertations sont menées avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour trouver des solutions, aussi bien pour les chemins vicinaux que la voirie urbaine», a-t-il indiqué. Insistant sur la priorité de son département ministériel, à savoir l'entretien et la sauvegarde des voies de communication, M. Med Mahieddine a expliqué que «les élus locaux doivent absolument prendre conscience de la nécessité d'entretenir le réseau routier dont ils ont la charge, cela dans le cadre d'une stratégie commune Travaux publics/Intérieur, basée sur une assistance technique que nous apportons aux collectivités locales», a-t-il plaidé. «Durant cette dernière décennie, l'Etat a mis beaucoup d'argent au titre des plans communaux de développement et des programmes sectoriels déconcentrés pour l'entretien du réseau urbain», a encore indiqué le DG des routes, rappelant que «l'entretien du réseau est une tâche récurrente et périodique». Au sujet de l'intervention des différents concessionnaires (eau, gaz, télécommunications) sur le réseau autoroutier, marquée par des insuffisances, M. Med Mahieddine a reconnu ce «constat regrettable», l'imputant «au non-respect des autorisations de voirie, faisant obligation au concessionnaire de remettre en l'état initial la portion de route dégradée», a-t-il souligné. «Nous sommes en train de réfléchir à un cahier des charges pour obliger les concessionnaires à respecter la remise en état, lors des interventions sur le réseau routier», a indiqué le DG des routes au ministère des Travaux publics, ajoutant qu'une «caution de garantie sera instaurée pour inciter les différents intervenants à veiller à une meilleure remise en l'état des routes», a-t-il expliqué. «Cent kilomètres sur une autoroute équivalent 400 km sur une route ordinaire, en termes de moyens à mettre en œuvre pour la maintenance et la sauvegarde, partant du principe qu'il s'agit-là d'une mission de service public que nous avons l'obligation de respecter», a encore expliqué Med Mahieddine, ajoutant que plus de 500 maisons cantonnières ont été créées pour «assurer la mission de base de service public, celle de la surveillance et l'entretien du réseau routier». Expliquant qu'une route a une durée de vie allant de 10 à 15 ans, exception faite des agressions liées aux aléas climatiques, l'invité de la radio a insisté sur «la problématique de surcharge des poids lourds, qui se répercute sur l'état des routes, et à laquelle nous sommes en train de réfléchir de concert avec le ministère des Transports», a-t-il indiqué. «Des ponts-bascules sont en train d'être installés, notamment à la sortie des ports, pour le pesage des poids lourds, et l'opération va s'élargir à tout le réseau routier national», a ajouté Med Mahieddine. Concernant l'installation anarchique de ralentisseurs et autres dos-d'âne, le représentant du ministère des Travaux publics l'a imputé au non-respect du texte juridique régissant leur mise en place, ajoutant qu'une instruction a été adressée aux walis pour le recensement de ces ralentisseurs, «avant d'engager une opération coup-de-poing contre cette grave atteinte aussi bien à la sécurité des personnes qu'au réseau routier», a-t-il expliqué. Au sujet de l'introduction du péage au niveau de l'autoroute Est-Ouest, Med Mahieddine a expliqué que les équipements «sont en train d'être posés par trois consortiums, avant de soumettre le projet au gouvernement pour arrêter les conditions générales d'exploitation de l'autoroute, conçue à l'origine pour fonctionner avec des péages», a-t-il souligné. Concernant, enfin, les travaux du tunnel de Djebel Ouahch, le représentant du ministère des Travaux publics a expliqué que «des discussions techniques sont menées avec le consortium japonais Cojaal», sans donner plus de détails, ajoutant que l'autoroute des Hauts-Plateaux sera réalisée par des entreprises nationales, «pour encourager l'outil de production national», a-t-il conclu. 

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