mercredi 16 septembre 2015

Plein de vide par El-Guellil

Plein de vide
par El-Guellil
Dur, dur, vous expliquent les gens ! Ils n'arrivent plus à joindre les deux bouts. Ah, si vous saviez… ! Et voici le ballet des conversations quotidiennes de nombreuses personnes. Ces gens qui, à peine « le bonjour échangé » commencent à se plaindre de ne pas avoir assez pour vivre en ces temps difficiles. Une image indécente vient immédiatement nuancer ces plaintes ; l'image de la rue et de ses commerces pleins de clients. Ceux-là mêmes qui n'ont pas. Tout le monde se plaint et pourtant tout est plein. On dirait que les gens ont leur travail dans la rue tellement elle grouille d'hommes et de femmes et ce, à n'importe quelle heure de la journée.

Partout, c'est plein de monde. Les hôpitaux sont pleins. Les hôtels sont remplis. Les mairies sont saturées de citoyens. Les banques sont envahies de clients. Les bus transportent tellement de voyageurs qu'ils passent leur temps à passer et repasser, plusieurs fois, pour plusieurs tours. Le tourbillon des gens est incessant. Quelle compassion pouvons-nous avoir face à ces contradictions : les personnes qui se plaignent déversent leurs richesses dès qu'elles en ont l'occasion – cette pratique prend son sens lors de cérémonies familiales et sous le nez de leurs convives, on étale toutes ses plaintes enrobées de trop de nourriture, trop de fastes… trop de dépenses. A ces plaintes, trop souvent entendues, nous devrions dresser des contraventions lorsqu'elles ne sont pas avérées. C'est presque un délit au fond de déclarer « plainte » lorsque rien ne le justifie, sauf le plaisir de mentir ou de se faire plaindre. Des représailles pour ces bouffeurs d'énergie qui passent leur temps à vous convaincre qu'ils sont à plaindre. Déposez plainte car ces harceleurs ne s'arrêtent, jamais, de se plaindre.

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