mercredi 16 septembre 2015

Qui a fait ces dirigeants que les défenseurs du DRS fustigent ?

Qui a fait ces dirigeants que les défenseurs du DRS fustigent ?
par Kharroubi Habib
Refusant de considérer que la restructuration du DRS et la mise à la retraite de son tout-puissant et redouté chef, le désormais général à la retraite Mohamed Mediene, ont été dans l'ordre des choses et une nécessité imposée par les évolutions au plan national et international, ceux qui ont appartenu à cette institution ou en ont été à un titre ou à un autre les «obligés» s'adonnent sans retenue au dénigrement de l'opération qui l'a affecté et des responsables qui l'ont opérée. Ils mènent leur campagnes à coups de rumeurs faisant entrevoir que le «démantèlement» du DRS aurait été mené en application d'injonctions venues, selon pour qui de Paris et pour qui de Washington, deux capitales qui dicteraient leur conduite et décision aux dirigeants qui se sont attaqués au DRS, ultime rempart contre l'effondrement programmé de l'Etat algérien. Mais s'il en est ainsi, comme ils le propagent insidieusement, le DRS s'est alors exposé par lui-même à devenir la cible du «noir» dessein que lui ont concocté l'une ou l'autre de ces capitales. En effet, ces dirigeants algériens qu'ils accusent d'être à la solde de l'étranger doivent en grande partie d'être aux commandes du pays à ce DRS dont la toute-puissance lui octroyait le pouvoir d'imposer ses choix et points de vue au cercle des décideurs faiseurs de présidents et autres dirigeants. S'ils sont un tant soit peu convaincus que les gouvernants en place sont soumis à l'injonction étrangère ils devraient admettre, si tel est le cas, que le DRS est bien pour quelque chose dans la vassalisation des centres de décision algériens à des chancelleries étrangères si leur «pas touche» au DRS et son désormais ex-patron a été ils l'ont systématiquement opposé à la moindre critique contre eux, au prétexte que s'en prendre à eux revenait à mettre en péril la sécurité nationale et remettre en cause de l'institution militaire en charge de protéger le pays de toute menace visant cette sécurité nationale.

L'unité de l'institution militaire n'est plus pour eux une sacro-sainte ligne rouge à ne pas transgresser dès lors que le DRS et son chef ont été dépouillés de leurs pouvoirs et autorités arbitraires. Il en est parmi eux qui, quand le processus de restructuration du DRS a été entamé, s'en sont pris avec virulence au chef de l'état-major de l'armée et appelé de leur vœux à une sédition contre lui. Les voix fustigeant la restructuration du DRS et la mise à la retraite de son patron viennent d'ex-responsables ou agents ayant appartenu à la «maison», ce qui est somme toute compréhensible, solidarité de corps oblige. L'extravagant est que ces voix sont les moins virulentes au milieu que l'on croyait irréductiblement hostile au DRS dont la toute-puissance étouffait l'espoir de la moindre ouverture démocratique. Ce sont ces milieux qui lancent les charges les plus féroces contre la restructuration opérée de ce DRS et en flétrissent les responsables sans même se dire que peut-être l'opération menée par ces derniers et porteuse, malgré leurs calculs, d'une chance que le combat pour la démocratie et le respect des droits civils et du citoyen a désormais une fenêtre qui s'est ouverte à lui qu'il n'aurait jamais espérée si le DRS était maintenu en l'état ou rien ne bougeait politiquement. Oui, décidément la classe politique algérienne est absolument à renouveler. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire